CH AEV, de Riedmatten Riedmatten (de). Documents politiques., 19. sc. (Fonds)

Contexte de plan d'archivage


Niveau:Fonds

Zone d'identification

Cote:CH AEV, de Riedmatten
Titre:Riedmatten (de). Documents politiques.
Type d'archives / Archivtyp:Famille
Période de création:19ème s.

Indications sur l'étendue

Nombre d'unités matérielles / Anzahl Einheiten:3 boîtes Centenaire
Mètres linéaires:0,60

Zone du contexte

Producteur / Aktenbildner:Famille de Riedmatten; Alexandre de Torrenté
Historique administratif:De Riedmatten, famille.

Vieille famille valaisanne, tirant son nom (von Riedmatten ou zur Riedmatten) du hameau de Riedmatten, situé au confluent du Riedbach et de la Viège (comm. Saint-Nicolas). Son ancêtre, Peter im Howe, était sacristain de Saint-Nicolas au XIIIe s. (matricularius de Chouson). Thomas Matricularii, mentionné en 1304-1320, fils de Peter, acquit l'alleu de Riedmatten en 1307. Son fils Johann (décédé vers 1388), donzel, marié à Margaretha de Mont, veuve du baron Jean de Rarogne, fut le premier à se faire appeler de Riedmatten. Le mariage de Johann im Howe de Riedmatten avec une veuve noble et l'accès au vidomnat et à la majorie de Saint-Nicolas de plusieurs membres de la famille laissent supposer que celle-ci appartenait à la petite noblesse ou à la noblesse villageoise.

Au XIVe s., la famille essaima à Viège, dont elle acquit le droit de bourgeoisie. Le donzel François de Riedmatten (décédé vers 1466), notaire à Viège, représenta le dizain à la Diète et fut châtelain en 1457 et 1463. Tandis que les biens patrimoniaux à Riedmatten passaient à son fils Jean (dont les petits-fils seront les derniers du nom à Saint-Nicolas), son fils illégitime Petermann (1523) prolongea la lignée à Viège. Celui-ci officia comme châtelain de Viège en 1475 et 1488, et comme gouverneur du Bas-Valais (au-dessous de la Morge) en 1504-1505. Son petit-fils Jean (1574) acquit en 1530 la bourgeoisie de Sion, où il devint châtelain, capitaine du dizain et banneret. Domiciliés à la rue du Rhône, ses descendants occupèrent des charges dans la ville et le dizain de Sion, jusqu'à l'extinction de la lignée directe de Viège, vers 1700.

La lignée de Conches doit son existence à l'évêque Adrien Ier, fils de Petermann, de Viège: il eut un fils illégitime, Peter Gon alias de Riedmatten (décédé en 1596), qui fut élevé par son beau-père à Münster et qui occupa les plus hautes fonctions du dizain; il est l'ancêtre de la branche aînée; son fils Stefan (décédé en 1625) fonda la branche cadette. Les Riedmatten de Conches firent fortune grâce à une habile politique matrimoniale et au service mercenaire, mais surtout grâce à leurs liens avec l'Eglise et à leurs charges politiques dans les dizains et la république. Ils essaimèrent dès le XVIe s. de Münster à Loèche (où ils s'éteignirent au XVIIe s.) et à Sion, sans jamais abandonner totalement leur région d'origine. Sous l'Ancien Régime, la famille donna six princes-évêques de Sion (outre Adrien Ier, quatre autres Adrien, et Hildebrand), et près de vingt chanoines du chapitre cathédral, ainsi que deux grands baillis du Valais (deux Pierre), seize gouverneurs et de nombreux magistrats de dizains. Elle surmonta les troubles politiques et le changement de régime après 1798 presque sans dommage grâce à des esprits forts comme Pierre-Joseph et Joseph-Augustin, qui surent manoeuvrer habilement avec les autorités françaises et offrir leur médiation entre les sept dizains et leurs anciens sujets émancipés. Les Riedmatten continuèrent ainsi à occuper des fonctions politiques après 1815, comme Antoine. Au début du XXIe s., la famille n'est plus représentée que par les descendants du fils illégitime d'Adrien Ier. Elle compte deux rameaux: celui des Riedmatten de Saint-Gingolph, issus de la branche aînée, et celui des Riedmatten issus de la branche cadette.

Source: Dictionnaire historique de la Suisse, auteur de la notice: Bernard Truffer (http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F23596.php, 27.04.2011).
De Torrenté, Alexandre

Dates d'existence: 1815-1888.

Né en 1815 à Sion et décédé en 1888, Alexandre de Torrenté fut le huitième des neuf enfants de Joseph Marie de Torrenté et de Marie Josèphe de Riedmatten, fille de Pierre Hyacinthe et de Patience de Bons. Après des études, probablement à Berne, il devint ingénieur forestier. En 1838, il épousa Marie Josèphe Catherine Beeger, née à Sion en 1819, arrière petite-fille d'un émigré bavarois.

A 23 ans, il rejoignit le clan libéral, rompant ainsi avec son milieu aristocratique. Dès 1840, il fut le président de la "Jeune Suisse", mouvement contestataire politique revendiquant, entre autres, la représentation proportionnelle, la suppression des privilèges et la liberté de parole, d'enseignement, de la presse, d'association et de commerce. Durant les années précédant la guerre civile de 1844, les libéraux et les radicaux valaisans se scindèrent en deux camps: Alexandre de Torrenté appartint au second. Suite à la victoire des conservateurs en 1844, le Valais rejoignit les cantons catholiques dans la guerre du Sonderbund, ce qui provoqua la chute des conservateurs. Dès lors, un gouvernement provisoire fut mis en place en 1847, auquel participa Alexandre de Torrenté. La nouvelle constitution fut acceptée par le Grand Conseil et par le peuple en 1848. De 1848 à 1853, Alexandre de Torrenté fut conseiller d'Etat, en charge du Département de l'intérieur, où il fut responsable de l'ordre, constitua un réseau de surveillance (avec des gendarmes et les préfets), veilla au bon usage des biens communaux, etc. Suite à l'acceptation de la constitution en 1852, il quitta le conseil d'Etat pour entrer dans le Grand Conseil (1852-1861).

En 1867, Alexandre de Torrenté publia un rapport intitulé "Quelques moyens de combattre le paupérisme dans un pays essentiellement agricole". Les solutions préconisées se regroupaient en trois catégories: une amélioration de l'éducation, le perfectionnement de la culture des terres et une législation rurale adaptée à la situation valaisanne. Elles furent peu à peu mises en place à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Alexandre de Torrenté fut président de la Société sédunoise d'agriculture, créée en 1868. Après avoir quitté cette présidence en 1872, il écrivit de nombreux articles dans divers journaux, dont la Nouvelle Gazette du Valais et le Confédéré, et relatifs aux mêmes sujets que son rapport.

Source: FAYARD DUCHÊNE Janine, "Du val d'Anniviers à Sion. LA famille de Torrenté des origines à nos jours" in Vallesia, t. 61 (2006), pp. 136-152.

Modalité d'entrée / Eingangsmodalitäten

Type d'entrée:Don

Zone des conditions d'accès et d'utilisation

Emplacement / Standort:2 C 1/3
Aides à la recherche:Inventaire papier de 7 pages.
 

Utilisation

Fin du délai de protection:31/12/1900
Autorisation nécessaire:Aucune
Consultabilité physique:Sans restriction
Accessibilité:Publique
 

URL vers cette unité de description

URL:https://scopequery.vs.ch/detail.aspx?ID=1343
 

Réseaux sociaux

Partager
 
Accueil|Panier de commandeaucune entrée|Connexion|fr de en
Archives de l'Etat du Valais - Recherches en ligne