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ACMy Marc Morand, 2020/2, G 1.6 Discours de Marc Morand à l’occasion du 75e anniversaire du Collège Sainte-Marie., 07.06.1964 (Document)
Contexte de plan d'archivage |
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Niveau: | Document |
Zone d'identification |
Cote: | ACMy Marc Morand, 2020/2, G 1.6 |
Titre: | Discours de Marc Morand à l’occasion du 75e anniversaire du Collège Sainte-Marie. |
Dates |
Période de création: | 07/06/1964 |
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Support |
Support / Träger: | Papier, 1 exemplaire manuscrit avec corrections. |
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Zone du contenu et de la structure |
Contenu: | Savoir : « Monseigneur, M. le Conseiller d’Etat, M. le Supérieur Général, Messieurs, rentré dans le rang depuis tantôt quatre ans, je ne pensais pas que notre président d’honneur, M. G. Sauthier, me donnerait la parole aujourd’hui. Le vieux que je suis, parmi les anciens, me vaut sans doute cet honneur et c’est avec plaisir que je réponds au désir de mon confrère, puisque l’occasion m’est ainsi fournie d’exprimer une fois de plus mes sentiments de gratitude affectueuse à ce Collège Sainte-Marie où, enfant, j’ai puisé aux sources premières des connaissances humaines. Je remercie le Collège Sainte-Marie et en particulier son directeur M. l’abbé Boucard, son aumônier M. l’abbé Chatelet, ainsi que les deux présidents MM. G. [Georges] Sauthier et B. Schmidt de leur initiative et de leur aimable invitation. J’ai déjà eu l’avantage il y a vingt-cinq ans d’être parmi ceux qui ont fêté le cinquantenaire de cette maison, et je suis heureux que le bon Dieu m’ait permis d’en célébrer le 75e anniversaire.
Comment ne pas évoquer aujourd’hui le souvenir de mes professeurs de 1894 à 1899, été combien j’ai eu de plaisir de voir dans la plaquette que nous avons reçue les photographies de M. l’aumônier Dibling et de MM. les directeurs Hammerschmidt et Krieger qui inspiraient à la fois crainte et respect aux enfants que nous étions. Parmi ceux qui se sont succédé à la tête de notre collège, je citerai spécialement M. Lassiat qui en fut pendant près de 20 ans le directeur, alors que j’étais moi-même le président de Martigny-Ville. Hélas, M. Lassiat n’est plus de ce monde, mais je n’oublierai jamais nos excellents rapports d’amitié. C’eut été pour moi une joie sincère de lui réitérer mes remerciements pour cette « Histoire de France illustrée » en deux tomes, dont il m’a fait cadeau comme affectueux souvenir peu avant son départ de Martigny. Ce geste amical de M. Lassiat me rappelle une fois de plus la gentille attention de M. l’abbé Boucard, lequel, à peu près à la même époque, m’avait offert un exemplaire de sa thèse « L’école primaire valaisanne à la fin du XVIIIe et son histoire de 1798 à 1830 » présentée à l’Université de Fribourg pour l’obtention du doctorat. C’est vous dire, Messieurs, combien étaient cordiaux et étroits les liens qui unissaient le Président de Martigny-Ville que j’étais au Collège Sainte-Marie. Et c’était bien normal. |
| Messieurs, je l’ai déjà proclamé plusieurs fois, ici même, le Collège Sainte-Marie a droit à la reconnaissance non seulement de tous ceux qui l’ont fréquenté comme élèves, mais aussi de toute notre région, laquelle a la chance de posséder un établissement qui sait allier à l’instruction proprement dite les bienfaits de l’éducation de la jeunesse, faisant ainsi aux élèves qui lui sont confiés le don précieux d’une formation scolaire, solide et harmonieuse, qui fera d’un jeune homme un citoyen utile et bien armé contre les difficultés de l’existence. Mais à l’instant, nous apprenons une mauvaise nouvelle. M. Boucard nous annonce qu’il vas abandonner ses fonctions, atteint par l’âge. Cependant, osons-nous espérer, Messieurs ses Supérieurs, qu’il ne quittera pas Martigny, dont il est devenu un vrai citoyen d’adoption et que s’il doit prendre une retraite bien méritée, ce soit dans notre Valais qu’il aime parce qu’il le connaît si bien.
Si cette journée est celle des souvenirs des belles et heureuses années de l’enfance et de l’adolescence, elle est aussi empreinte d’une certaine mélancolie. Elle nous rappelle la mémoire de nombreux camarades et amis disparus ; elle nous fait constater la fuite rapide et inexorable des années, et ceux d’entre nous qui auront atteint l’âge de celui qui vous parle, verront leur cercle d’amis toujours plus restreint et seront gagnés par le sentiment de plus en plus accusé de la solitude et de l’oubli. Je ne voudrais pas terminer cette petite allocution sans féliciter M. le Conseiller d’Etat Marcel Gross de son magnifique exposé de ce matin et de le remercier de tout ce qu’il a déjà fait et fera encore pour notre jeunesse valaisanne qui lui doit un grand tribut de reconnaissance et d’hommages. Messieurs, je lève mon verre à la Société de Marie, à la prospérité du Collège Sainte-Marie, à ses dirigeants et à votre santé à tous, en souhaitant que le plus grand nombre d’entre vous puisse fêter le centenaire de cette maison qui nous est chère. » |
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Utilisation |
Fin du délai de protection: | 31/12/1964 |
Autorisation nécessaire: | Aucune |
Consultabilité physique: | Sans restriction |
Accessibilité: | Publique |
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URL vers cette unité de description |
URL: | https://scopequery.vs.ch/detail.aspx?ID=396299 |
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