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AcMy Marc Morand, 2020/2, D 1.1.9 Discours de Marc Morand à l’occasion de la Fête de gymnastique ayant lieu à Martigny., 1954 (Document)
Contexte de plan d'archivage |
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Niveau: | Document |
Zone d'identification |
Cote: | AcMy Marc Morand, 2020/2, D 1.1.9 |
Titre: | Discours de Marc Morand à l’occasion de la Fête de gymnastique ayant lieu à Martigny. |
Dates |
Période de création: | 1954 |
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Support |
Support / Träger: | Papier, 1 exemplaire dactylographié avec corrections manuscrites. |
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Zone du contenu et de la structure |
Contenu: | Savoir : « Mesdames, Messieurs, au nom du comité d’organisation de cette fête, au nom des autorités et de la population de la Ville de Martigny, heureux et fiers de vous recevoir après tant d’années, salut à vous tous et soyez les bienvenus dans notre cité. Nous saluons parmi nous M. Marcel Gross, conseiller d’Etat, chef du Département militaire et de l’Instruction publique, que nous considérons presque comme un enfants de Martigny, tant le souvenir des années qu’il a passées dans notre localité nous reste agréable. Nous saluons Monseigneur Angelin Lovey, Révérendissime prévôt de la Maison du Grand-Saint-Bernard, M. le Colonel Meytain, M. Rodolphe Tissières, préfet du district de Martigny, M. E. Saudan, juge de la Commune de Martigny-Ville. La présence des autorités religieuses, civiles et militaires à cette manifestation constitue le témoignage précieux de l’intérêt qu’elles portent au développement de la gymnastique dans notre canton.
Notre salut va ensuite à nos invités d’honneur qui ont accepté d’être des nôtres aujourd’hui, en particulier à M- Paul Morand, ancien président central de la Société fédérale de gymnastique, à M. Chevallier, secrétaire du comité central de la Société fédérale représentant son président empêché, à M. Hans Eggenberger, président technique de cette société, à M. Auguste Schmidt, président d’honneur, et à M. Rodolphe Roussy, président en charge de l’Association cantonale valaisanne de gymnastique féminine, à M. von Muller, représentant l’Union romande de gymnastique, aux membres du jury et à tous ces pionniers de la gymnastique qui ont lutté et luttent encore pour cette belle cause. Nous rendons hommage, Messieurs, à votre activité et à votre dévouement. En servant la gymnastique, vous servez aussi le pays. Soyez-en remerciés. |
| Nous souhaitons une bienvenue toute spéciale aux sections confédérées de Chiasso, Neunkirchen dans le canton de Schaffhouse et du Grand-Saconnex, venues spontanément des trois extrémités de la Suisse se mesurer avec leurs sociétés sœurs du Valais, marquant ainsi leur amitié envers notre canton. Enfin, à l’occasion du 60e anniversaire de notre société de gymnastique l’Octoduria, je ne voudrais pas manquer de saluer M. Lucien Gaillard, le seul survivant parmi ses fondateurs qui fut toujours un fervent de la gymnastique et jusqu’à ces dernières années de tous les jurys de ses fêtes.
Et maintenant, bienvenue à vous gymnastes valaisans, accourus des diverses parties du canton pour fraterniser et mesurer votre talent et votre force dans cette joute pacifique. La Ville de Martigny vous reçoit avec joie, heureuse de célébrer avec vous la gymnastique, la jeunesse et la patrie. Jeunes gens et jeunes filles aux corps harmonieux, à l’allure fière et franche, vous dont tout l’être respire la santé du corps et de l’esprit, vous méritez à juste titre la sympathie de nos populations et l’appui bienveillant des pouvoirs publics. Nous saluons en vous la jeunesse et l’espoir du pays. Répétant ce que disait un grand magistrat suisse : « Nous nous rendons compte du travail méthodique et infatigable par lequel vous maintenez notre jeunesse saine et vigoureuse ». Nous connaissons la force morale de votre discipline, la discipline volontairement consentie par l’homme libre en vue du bien de l’ensemble. Nous admirons l’esprit de solidarité qui vous unit les uns aux autres et nous comprenons les chaudes et solides amitiés que crée entre vous la poursuite d’un même et noble idéal. |
| Gymnastes, à cette époque où tout est méthode, organisation et précision, où, pour se frayer un chemin dans la vie, il faut connaître l’effort qui vivifie, la gymnastique, excellente école d’endurance, d’énergie, de sang-froid et de discipline, prépare excellemment notre jeunesse à affronter et à surmonter les difficultés de l’existence. Par le travail que dans vos sections vous imposez à chacun, par la subordination de l’intérêt individuel à celui de la communauté, vous inculquez à notre jeunesse le sentiment de la saine camaraderie et de la solidarité qui sont parmi les plus belles qualités du citoyen et du soldat. Aussi, la Société fédérale de gymnastique dont vous faites tous partie est-elle un des organismes les plus populaires de notre pays et, par l’esprit patriotique et généreux qui l’anime, elle forme un des plus solides remparts de nos vieilles institutions démocratiques. Dans quelques instants seront proclamés les résultats des concours. Vous aurez tous fait votre possible pour cueillir les plus beaux lauriers, mais le succès ne pourra pas récompenser également tous vos efforts. Peu importe, pourvu que vous rentriez dans vos foyers avec le sentiment du devoir accompli. Que les vainqueurs de cette lutte amicale persévèrent dans la voie qu’ils se sont ouverte pour porter toujours plus haut la perfection de leur art, que les moins favorisés redoublent d’effort et de courage, confiants dans le succès qui viendra à son tour, et que tous emportent de ces deux journées le meilleur souvenir.
Chers gymnastes, Mesdames, Messieurs, cette fête n’est pas seulement une fête de la jeunesse et de la gymnastique, mais elle revêt aussi le caractère d’une grande manifestation cantonale. Dans notre canton où deux langues se coudoient, où chaque vallée a pour ainsi dire son caractère propre et ses coutumes différentes, où les luttes politiques sont parfois âpres, où le régionalisme est si puissant, dans notre canton dis-je, plus qu’ailleurs peut-être, nos fêtes cantonales sont d’un effet salutaire, parce qu’elles nous rapprochent les uns des autres, nous procurant l’occasion de mieux nous connaître et de fraterniser sans arrière-pensée et surtout parce qu’elles sont des véritables fêtes patriotiques faisant vibrer nos cœurs d’un même et puissant amour pour notre chère terre valaisanne et, par-delà elle, pour notre plus grande patrie : la Suisse. C’est dans ces sentiments, chers gymnastes, que je souhaite à toutes vos sociétés vie et prospérité ». |
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Utilisation |
Fin du délai de protection: | 31/12/1954 |
Autorisation nécessaire: | Aucune |
Consultabilité physique: | Sans restriction |
Accessibilité: | Publique |
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URL vers cette unité de description |
URL: | https://scopequery.vs.ch/detail.aspx?ID=396359 |
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