AcMy Marc Morand, 2020/2, D 1.2.1 Discours de Marc Morand prononcé lors du match Suisse – France, organisé par l’Association suisse de football et d’athlétisme (A.S.F.A.) à Martigny., 03.06.1951 (Document)

Contexte de plan d'archivage


Niveau:Document

Zone d'identification

Cote:AcMy Marc Morand, 2020/2, D 1.2.1
Titre:Discours de Marc Morand prononcé lors du match Suisse – France, organisé par l’Association suisse de football et d’athlétisme (A.S.F.A.) à Martigny.

Dates

Période de création:03/06/1951

Support

Support / Träger:Papier, 1 exemplaire manuscrit.

Zone du contenu et de la structure

Contenu:Savoir :
« M. le Président de l’équipe nationale de France amateurs, M. le Président du Comité de sélection français, MM. les représentants du Comité de l’Association suisse de football et d’athlétisme, Messieurs, je remercie l’A.S.F.A. d’avoir par son aimable invitation associé la Municipalité de Martigny-Ville à la manifestation de ce jour, et c’est avec un plaisir tout particulier que je vous apporte le salut cordial des autorités et de la population de notre cité.
Notre gratitude va en premier lieu à ceux qui ont bien voulu accepter l’audacieuse invitation du Martigny-Sports en venant dans notre modeste localité faire disputer les chances des deux équipes de France amateurs et de sélection suisse.

C’est la première fois qu’un match international de football de cette envergure se déroule en terre valaisanne, sous les auspices de l’A.S.F.A., ce qui nous fait d’autant plus apprécier votre geste. Sans doute nous ne pouvions vous offrir les avantages et les agréments d’une grande ville, tout au plus le soleil du ciel valaisan fut-il prodigue de ce séjour, vos équipes n’ont même pas pu, avant ce soir, savourer dans sa plénitude le vin mûri dans [corrigé et illisible] la terre chaude et au soleil de nos coteaux, car le sport a ses exigences, mais ce dont nous pouvons vous assurer, c’est de cordialité de nos sentiments. La fierté et la joie qui furent nôtres, lorsque nous avons appris l’honneur fait à notre petite ville par votre choix, ont été cependant tempérés par l’appréhension bien compréhensible de ne pas être en mesure de recevoir nos hôtes et d’organiser cette rencontre avec tout ce que commande une manifestation de cette importance, mais nous avons compté sur votre bienveillante indulgence. Ce soir, en présence du succès couronnant le travail de préparation et les espoirs du Martigny-Sports, vous me permettrez bien, Messieurs, de me joindre aux compliments qui viennent de lui être adressés, en félicitant et remerciant à notre tour ses dirigeants qui ont bien mérité de notre cité. Une fois de plus s’est révélé juste le vieil adage « Audaces fortuna juvat » [« La fortune sourit aux audacieux »]. Nos félicitations vont enfin aux joueurs de l’équipe française pour la brillante victoire, justifiée d’ailleurs par la présentation d’une classe supérieure, et aux deux équipes pour le bel exemple qu’elles nous ont donné de l’esprit sportif et la cordialité qui devraient toujours être de règle dans ces compétitions.
Messieurs, la journée du 3 juin 1951 [03.06.1951] sera marquée d’une pierre blanche dans les annales de notre bourgade, car elle justifie définitivement les grands sacrifices que s’est imposée notre commune par la construction récente et entièrement à ses frais de ce stade, mis gratuitement par elle à la disposition du Martigny-Sports. Si je souligne ce fait, c’est pour vous confirmer par un témoignage tangible la sympathie et l’intérêt que porte notre Municipalité et notre population à la cause du football, école de discipline, d’énergie, de décision rapide et intelligente, et qui développe chez notre jeunesse une qualité primordiale aujourd’hui : le goût et l’esprit de travail en équipe.

Et maintenant, Messieurs, qu’il me soit permis de sortir du cadre local et de celui du sport pour saluer, en les personnes de nos hôtes français, notre grande voisine la France, à laquelle nous sommes attachés part les liens d’une amitié séculaire, renforcée encore par la communion de nos deux pays dans un même idéal : le culte de la liberté et de la véritable démocratie. Malgré les revers et les graves meurtrissures qu’elle a subis pendant la dernière guerre, la France n’en demeure pas moins un pays prestigieux qui attire les autres peuples et fait leur admiration grâce à ses siècles de culture, à sa tradition de goût, à l’intelligence rapide de sa population et au travail de ses fils. Votre pays, bastion de la civilisation européenne, berceau de la liberté et du respect de la dignité de l’individu, terre des idées généreuses, se relève rapidement de ses blessures et, dans ce monde bouleversé, il sera une fois de plus pour les peuples un guide précieux pour un avenir que nous voulons meilleur. André Maurois, dans son admirable Histoire de la France, n’a-t-il pas écrit : « Dans l’ordre de la pensée, la France reste le lieu d’une civilisation jeune et vivante, à laquelle tous les pays du monde empruntent de idées et des formes [ ? peu lisible]. Je termine, Messieurs, en vous disant encore une fois merci à tous et en levant mon verre à la prospérité du football dans nos deux pays et à votre honneur ».
 

Utilisation

Fin du délai de protection:31/12/1951
Autorisation nécessaire:Aucune
Consultabilité physique:Sans restriction
Accessibilité:Publique
 

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URL:https://scopequery.vs.ch/detail.aspx?ID=396360
 

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