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ACMy Besse-Vouilloz, 2020/6, A 1 Correspondance de Jean-Joseph Besse (1786-1855) adressée à son fils François, chez M. Fleir ( ?), rue Saint-Martin 53, à Paris, lui donnant des nouvelles de sa mère Anne-Barbe née Maret (1788-1868), ainsi que de la politique en Valais., 14.03.1843 (Document)
Contexte de plan d'archivage |
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Niveau: | Document |
Zone d'identification |
Cote: | ACMy Besse-Vouilloz, 2020/6, A 1 |
Titre: | Correspondance de Jean-Joseph Besse (1786-1855) adressée à son fils François, chez M. Fleir ( ?), rue Saint-Martin 53, à Paris, lui donnant des nouvelles de sa mère Anne-Barbe née Maret (1788-1868), ainsi que de la politique en Valais. |
Dates |
Période de création: | 14/03/1843 |
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Support |
Support / Träger: | Papier, timbré 14.03.1843 à Martigny, photocopie. |
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Zone du contenu et de la structure |
Contenu: | SAVOIR: Savoir : « Mon cher fils, je viens de recevoir à présent dimanche 12 [13 tracé] votre lettre du 5 [05.03.1843]. Je m’empresse d’y répondre. Votre mère va mieux. Sa maladie a été violente, mais grâce à Dieu, et aux bons sois de remèdes, elle est guérie, mais très faible. Guérie n’est peut-être pas le mot, car elle ressent des indispositions, suite de sa pleurésie, mais elle est du moins sauve pour le moment, et nous en sommes quittes pour la peur. Ainsi nous ne voudrions point abuser de la grandeur de l’amitié que vous portez à votre mère. Si cette lettre peut vous arriver à temps, vous pouvez demeurer à Paris jusqu’à la belle saison. Votre mère a été on ne peut plus sensible à l’amour filial que vous lui témoigner. Elle en a versé des larmes de joie. Elle vous en remercie de tout son cœur et se recommande à la continuation de vos bons sentiments pour elle. Mais elle ne veut pas que vous pressant trop à exécuter votre départ de Paris, l’état de sa santé – prospère maintenant – vous oblige à faire des pertes ou des emprunts. Veuillez donc vous rassurer, et ne point vous presser pour le moment. Nous (désirons) vivement vous revoir, et comme vot… [manquant] dernière s’explique clairement, et désigne le printemps, nous nous fions à votre parole et vous prions de n’y pas manquer, prière d’ailleurs inutile étant adressée à un homme civilisé comme vous l’êtes. Votre cœur vous y engage et l’amour que vous avez pour votre mère en est garant. Nous ne nous étendons pas davantage.
Rien de nouveau en Valais, sauf que représentant des scènes d’inquisition pendant le carnaval à Saint-Maurice et Monthey, on n’oublia pas le symbole de la croix qui figurait jadis dans les scènes, mais le peuple qui ne lit pas l’histoire y a vu une profanation. Cela donne toujours plus de force au parti prêtre : on le terrorise avec du canon comme en 1831. La jeunesse est libérale, mais dans les votations et les élections libres, il n’y aurait pas majorité pour ceux qui ne respectent guère les opinions et les croyances générales, ou qui du moins n’ont pas assez de politique, indépendamment de toute croyance. L’athée Frédéric le Grand les aurait peut-être condamnés lui-même, d’après ce qu’on lit dans les mémoires. Dans d’autres temps, ces choses-là seraient passées inaperçues, mais dans cette époque de fermentation, tout est mal interprété. On sait la malice du clergé, mais nous en avons vu des malices aussi noires dans les rangs opposés. Tout ne peut se dire dans une lettre. Je vous salue de cœur. Votre dévoué père Jean Joseph Besse. |
| Mille choses de ma part à M. Bordellier (?). Je l’aime beaucoup et voudrais lui écrire, mais mes principes un peu nouveaux ne lui plairont pas. J’étais partisan du vicaire savoyard, et maintenant je me dirige, d’après Clément XIV et l’abbé Grégoire. Mais l’ambition ni l’intérêt ne sont pour rien dans mes opinions. Les malheurs, les désillusions et les maladies ont tout fait.
J’aurais un million de choses à vous dire touchant la politique valaisanne. Pour nous, n’ayant pas d’influence et ne pouvant combattre les mauvaises tendances des deux partis, je me borne à les critiquer en compagnie, sans rien écrire, car gare à ceux qui osent [parler ou : tracé] écrire contre nos grands, moines ou autres. J’ai femme, j’ai perdu mon enfant, un autre va le remplacer, peu de bien, je me borne à philosopher. Je veux le culte absolu, mais non l’esclavage en politique. » |
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Utilisation |
Fin du délai de protection: | 31/12/1843 |
Autorisation nécessaire: | Aucune |
Consultabilité physique: | Sans restriction |
Accessibilité: | Publique |
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URL vers cette unité de description |
URL: | https://scopequery.vs.ch/detail.aspx?ID=397992 |
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