ACMy Marc Morand, 2020/2, F 2.1 Exposé de Marc Morand à l’attention du Conseil de district au sujet de l’Hôpital de Martigny (historique, nouvelle organisation du service médical, nouvelles installations)., 1963 (Document)

Contexte de plan d'archivage


Niveau:Document

Zone d'identification

Cote:ACMy Marc Morand, 2020/2, F 2.1
Titre:Exposé de Marc Morand à l’attention du Conseil de district au sujet de l’Hôpital de Martigny (historique, nouvelle organisation du service médical, nouvelles installations).

Dates

Période de création:1963

Support

Support / Träger:Papier, 1 exemplaire dactylographié avec corrections manuscrites, 8 pp.

Zone du contenu et de la structure

Contenu:Savoir :
« En corrélation avec la nouvelle organisation du service médical de l’Hôpital du District, il me paraît intéressant de vous donner un bref aperçu historique de cet établissement, de vous dire comment se présente aujourd’hui le bâtiment avec ses installations et les terrains qui l’entourent, quelle en est la valeur réelle, et comment est composé et réparti le personnel qui y est occupé. Une partie de ces renseignements se trouve dans le rapport annuel sur les comptes d l’hôpital ; je crois toutefois utile de les condenser dans cet exposé, ce qui vous permettra de mieux apprécier la nouvelle organisation décidée récemment par le Conseil d’administration.

Notre hôpital, fondé par les communes du District de Martigny sous la présidence du préfet du district est exploité depuis 1909. Il a donc près de cinquante-cinq ans d’âge. Il s’appelait alors « Infirmerie du district de Martigny ». Son premier règlement, daté du 15 juin 1909 [15.06.1919], prévoyait déjà à cette époque une subvention annuelle des communes à raison de 40 centimes par tête de population et le dépôt de 30 francs à titre de finance d’admission. Rien de nouveau sous le soleil. Le bâtiment fut construit selon les plans et sous la direction de l’architecte Louis Gard, père du docteur Pierre Gard. Il s’agit de la partie de l’hôpital qui fait face à la rue de l’Hôpital.
Le coût de cette construction, y compris le mobilier, les installations et les terrains, s’éleva à 137'620 francs. Les comptes d’exploitation du premier exercice annuel présentaient 11'668 francs aux recettes contre 12'634 francs aux dépenses. Faut-il vous rappeler que le dernier exercice boucle par une recette de 1'307'408 francs et une dépense de 1‘294'521 francs, intérêt et amortissement des dettes non compris. Un premier agrandissement fut décidé en 1930. L’infirmerie devint dès lors « Hôpital du district de Martigny ». L’architecte fut M. Casimir Besson. Il s’agissait de la construction d’un bâtiment avec sous-sol, rez-de-chaussée, et un étage, perpendiculaire à la parie ouest de l’ancien bâtiment, d’une longueur atteignant approximativement l’emplacement des bureaux actuels. Ces travaux qui s’achevèrent en 1932 coûtèrent 545'907 francs, y compris l’achat du mobilier. Puis nous arrivons à une troisième étape, c’est-à-dire la prolongation en direction du nord-ouest (côté vignoble) du bâtiment construit en 1930-1932, ainsi que la surélévation d’un étage de ce dernier bâtiment. M. Léon Mathey en fut l’architecte. Décidés par le Conseil d’administration le 25 mai 1955 [25.05.1955], ils commencèrent au mois de juin 1956, pour se terminer dans le courant de l’année 1960. Le coût de cette dernière étape s’élève à 4'545'942 francs ; il comprend la construction, les installations, le mobilier et l’achat d’une parcelle de terrain. M. l’architecte Mathey présenta ses comptes le 27 octobre 1960 [27.10.1960]. Si l’on ajoute à ce chiffre les intérêts du compte de construction, nous arrivons à une dépense totale de 4'972'906 francs. L’Etat y a participé par un subside de 25 %, il n’en reste pas moins que la dépense à la charge de notre hôpital est de l’ordre de 3'850'000 francs.
Dans son état actuel, l’hôpital dispose de 211 lits pour malades. La distribution des divers locaux est la suivante :
­au deuxième sous-sol : les caves, les abris anti-aériens, la chaufferie.
­au premier sous-sol : la chapelle, la morgue, la radiologie, le dispensaire pour la ligue antituberculeuse, les cuisines, les magasins à vivre, les réfectoires pour les sœurs et le personnel, un dortoir pour une partie du personnel, la lingerie, la buanderie, un local pour incinération.­
au rez-de-chaussée : le hall d’entrée, les bureaux de l’administration et de la direction, la chirurgie femmes, la médecine hommes, la chirurgie II (homme-femme), des chambres d’isolement, la centrale téléphonique.­
au premier étage : la chirurgie hommes, la médecine femmes, le bloc opératoire, chambres d’isolement, la pharmacie, les traitements électriques et, dans le bâtiment primitif le logement pour une partie du personnel, dont les sœurs.­
au deuxième étage : le bloc maternité, la pédiatrie, chambres d’isolement et le logement d’une partie du personnel.
mais la valeur réelle actuelle en est bien supérieure et s’élève au moins à 7'000'000 francs. La surface des immeubles non-bâtis (parc – cour et jardin) est de 13'622 mètres carrés.

Voici quelques renseignements sur le personnel : 118 personnes sont occupées dans notre hôpital ; leur traitement total, nourriture et logement compris est de 667'068 francs. Les diverses fonctions sont les suivantes : M. le Directeur – 16 religieuses de la Congrégation des Sœur de la Charité, couvent de la Roche-sur-Foron près d’Annecy, dont 1 Sœur Supérieure – 4 sœurs à la chirurgie – 1 au bloc opératoire – 1 à la maternité – 2 à la pédiatrie – 5 à la médecine interne – 1 à la lingerie et 1 à la pharmacie. Le reste du personnel est réparti ainsi : 1 aumônier – 4 employés de bureau – 15 infirmières – 9 infirmiers – 4 nurses – 7 veilleuses – 2 laborantines – 6 stagiaires infirmières – 3 radiographes – 1 chef de cuisine – 2 employés de cuisine – 6 employés à la lingerie et à la buanderie – 32 filles d’office – 1 jardinier et 2 apprentis (bureau et cuisine).

Vous venez de constater que la grande partie du personnel est logée dans le bâtiment même de l’hôpital et, faute de place suffisante, la direction s’est vue dans l’obligation de louer quelques chambres en ville. Nous estimons qu’il y a lieu de remédier à cet état de choses. Nous devons nous adapter aux conditions de vie actuelle, faire preuve de progrès social et ne pas oublier que le personnel, surtout le personnel infirmier a besoin, en quittant son travail, de se trouver dans une atmosphère de logement quasi familiale. Des chambres à un lit pour le personnel infirmier, et à un ou deux lits pour le personnel ménager seraient l’idéal. De plus, il est indiqué d’aménager des salles de jour où puisse de reposer et se distraire le personnel entre ses heures de travail. Si nous nous heurtons souvent à des difficultés d’engagement de nouveaux employés, ce n’est pas seulement à raison de la pénurie actuelle de personnel infirmier, mais parce que les conditions de logement dans notre établissement leur sont moins favorables que celles qui leur sont offertes dans la plupart des autres hôpitaux.
L’ensemble de l’hôpital (bâtiment – terrain – mobilier et installations) figure au bilan pour 4'774'086 francs,
La prochaine étape à envisager en matière de construction sera donc l’édification d’un bâtiment séparé pour le logement du personnel, à l’exemple de ce qui a été accompli par de nombreux établissements de l’importance du nôtre. Ce nouveau bâtiment aura en outre l’avantage de libérer plusieurs locaux de l’hôpital actuel dont le nombre de lits pour malades se révèle déjà être à la limite du nécessaire.

Enfin, un dernier chiffre : nous devons faire face à 4'740'634 francs de dettes. C’est vous dire, Messieurs, que cette situation n’est pas sans nous donner quelques soucis ; aussi, dans une de ses dernières séances, le Conseil d’administration a-t-il pris plusieurs décisions susceptibles de nous procurer des ressources nouvelles. Mais, malgré ces très grandes charges, nous ne devons pas regretter ce qui a été réalisé. Nous possédons un hôpital répondant pleinement aux exigences actuelles et dont l’aménagement satisfait la technique hospitalière la plus moderne ».

La suite (pp. 3-7) détaille le projet d’organisation du service médical (médecine, chirurgie, radiologie, maternité), adopté à l’unanimité par le Conseil d’administration en séance du 21 août 1963 [21.08.1963]. « Voici Messieurs, dans ses grandes lignes, les nouvelles dispositions prises par le Conseil d’administration pour le Service médical de l’hôpital. Elles entreront en vigueur au début de l’année prochaine. Je vous l’ai déjà dit, la période du début, disons la période transitoire, ne manquera certainement pas de difficultés. Il faudra la bonne volonté de tous pour les aplanir le plus rapidement possible.

Depuis de nombreuses années, le caractère de l’hôpital s’est profondément modifié. Ce n’est plus la maison où l’on soignait surtout les malades et blessés qui disposaient de peu ou pas de moyens pécuniaires ; non, les hôpitaux ont vu s’agrandir leur champ d’action, se développer et se perfectionner leurs installations et appareils, précieux auxiliaires des nouvelles techniques médicales et, surtout, ils ont su parallèlement à ce progrès améliorer l’atmosphère et l’ambiance qui doit y régner. A la formule « Hôpital – Hospice » du passé a succédé l’adoption unanime de la formule « Hôpital – Etablissement de soins ». Nous voulons donner au malade, durant son séjour à l’hôpital, ce sentiment de confort moral et matériel qui lui est à tous points de vue nécessaire. L’hôpital d’aujourd’hui est devenu le lieu où chacun – quelle que soit sa condition sociale ou de fortune – doit pouvoir bénéficier de toutes les ressources, chaque jour plus nombreuses, de la médecine interne, lui assurant ainsi le maximum de chances de retrouver une santé compromise.
Arrivé au terme de cet exposé, que vous aurez peut-être trouvé fastidieux, permettez-moi, Messieurs, de m’associer aux paroles de M. le Préfet et d’exprimer toute la reconnaissance du Comité de direction à M. le Directeur [Jacques] Torrione, au corps médical de Martigny et environs, en particulier à son délégué le Docteur Closuit qui nous conseilla et nous aida beaucoup dans notre tâche, aux bonnes sœurs et à tout le personnel dont nous apprécions tous les jours la bonne volonté et le dévouement ».
 

Utilisation

Fin du délai de protection:31/12/1963
Autorisation nécessaire:Aucune
Consultabilité physique:Sans restriction
Accessibilité:Publique
 

URL vers cette unité de description

URL:https://scopequery.vs.ch/detail.aspx?ID=396288
 

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