ACMy Marc Morand, 2020/2, G 1.4 Discours de Marc Morand, président de Martigny-Ville, à l’occasion de la fin de la deuxième étape des travaux réalisés au Collège Sainte-Marie., 09.11.1958 (Document)

Contexte de plan d'archivage


Niveau:Document

Zone d'identification

Cote:ACMy Marc Morand, 2020/2, G 1.4
Titre:Discours de Marc Morand, président de Martigny-Ville, à l’occasion de la fin de la deuxième étape des travaux réalisés au Collège Sainte-Marie.

Dates

Période de création:09/11/1958

Support

Support / Träger:Papier, 1 exemplaire manuscrit avec corrections.

Zone du contenu et de la structure

Contenu:Savoir :
« C’est en ma double qualité – ceci n’exclut nullement mes nombreux défauts – de président de la Ville de Martigny et d’ancien élève de cette maison, que j’ai le grand plaisir d’être associé à la fête de ce jour et d’apporter au Collège Sainte-Marie le salut cordial de la Municipalité et l’hommage reconnaissant d’un ancien, oh ! très ancien, puisque l’époque heureuse où j’étais assis sur les bancs du collège remonte aux six dernières années du XIXe siècle, ce qui me fait dire que le collège et moi sommes, à peu de choses près, des contemporains. C’est donc un vieux qui vous parle, mais qui ne garde pas moins le souvenir pieux de ses maîtres qui lui ont inculqué avec l’éducation première, les éléments de l’instruction et les bienfaits de la discipline, le préparant ainsi à affronter avec plus de confiance ses futures années d’étude. Je vous étonnerai peut-être en avouant qu’aujourd’hui encore, pour résoudre certains problèmes d’arithmétique ou appliquant certaines règles d’orthographe, j’ai parfois recours à des trucs que nous enseignaient nos premiers maîtres ou pour employer un langage plus académique, à la mnémotechnie qui entrait pour une part appréciable dans leur méthode d’enseignement.

Messieurs les membres de la Société de Marie, cette journée n’est pas à proprement parler celle d’une inauguration, laquelle implique un début, un commencement, tandis que la bénédiction de vos nouveaux locaux à laquelle vous nous avez si aimablement conviés marque une étape importante dans l’histoire du Collège Sainte-Marie, en même temps que le couronnement de nombreuses années de travail et d’efforts persévérants déployés par votre congrégation pour faire progresser votre établissement de Martigny et le mettre au diapason des exigences actuelles. Aux vœux de prospérité que nous formulons ce jour, qu’il me soit donc permis d’ajouter nos félicitations et nos remerciements aux dirigeants de cette maison pour tout le bien qu’ils ont fait à notre jeunesse depuis la fondation de leur collège jusqu’à ce jour, grâce à leur juste conception des choses de l’instruction et de l’éducation, mais surtout grâce à leur dévouement désintéressé et à la noble tâche qui est la leur. Je suis tout particulièrement heureux de souligner, une fois de plus, les bons rapports qu’ont toujours entretenus entre eux le Collège Sainte-Marie et l’administration de notre commune.
Tout récemment encore, lorsqu’il s’est agi d’ouvrir une rue entre l’avenue de la Gare et la rue du Simplon à travers les terrains du Collège Sainte-Marie, et de doter d’un trottoir la rue du Simplon le long de vos immeubles, vous avez fait preuve non seulement de compréhension, mais d’intelligente collaboration, et je suis bien aise de constater que si par la revalorisation de vos terrains vous avez aussi accru vos possibilités financières en vue de l’agrandissement de vos bâtiments ; de notre côté, nous avons eu, en tant qu’Administration communale, un réel plaisir à aménager et à embellir les alentours de ceux-ci, car, voyez-vous, si l’habit ne fait pas le moine, nous croyons cependant qu’une belle parure est un facteur non négligeable du prestige qui s’attache aux hommes et aux choses. Et comment ces rapports auraient-ils pu être autrement qu’excellents, quand on a affaire à un homme de la trempe de M. l’abbé Boucard, ancien provincial que tous ceux qui ont eu le privilège de l’approcher connaissent comme un esprit éclairé et plein de bienveillance.

Je ne voudrai pas blesser sa modestie, mais je ne puis m’empêcher de saisir cette occasion pour rappeler qu’il fête cette année le 20e anniversaire de sa thèse de doctorat éditée en 1938, laquelle constitue une étude complète et fouillée de l’école primaire en Valais dès la fin du XVIIIe siècle à 1830 [cf. Boucard, L. (1838), « L’école primaire valaisanne à la fin du XVIIIe et son histoire de 1798 à 1830 », Fribourg, Université de Fribourg, Faculté des lettres, Saint-Maurice, Imprimerie de l’œuvre de Saint-Augustin]. Ce livre qui orne ma bibliothèque est un modèle d’impartialité et d’objectivité et, vous permettrez bien à un descendant des libéraux de cette époque, à un Morand dont l’ancêtre est cité plusieurs fois dans cette étude, de rendre hommage au Docteur Boucard qui, dans sa thèse présentée à l’Université de Fribourg, a osé écrire à plusieurs reprises ce que d’autres n’auraient peut-être osé dire.
M. le Directeur, tout à l’heure, M. le Conseiller d’Etat M. Gross [Marcel Gross 1903-2000 ; Conseiller d’Etat PDC 1953-1969] a relevé vos nombreux mérites à la tête de notre Ecole normale du Valais et a rappelé votre récente nomination aux fonctions d’inspecteur scolaire du district de Martigny. C’est pour moi un vrai plaisir de féliciter à la fois M. le Chef du Département de l’instruction publique et vous-même pour le témoignage de confiance dont vous avez été l’objet et qui a réjoui tous ceux qui vous connaissent. Je termine en levant mon verre à la prospérité du Collège Sainte-Marie et à la bonne harmonie qui certainement continuera à régner entre cet établissement et les autorités de Martigny ».
 

Utilisation

Fin du délai de protection:31/12/1958
Autorisation nécessaire:Aucune
Consultabilité physique:Sans restriction
Accessibilité:Publique
 

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URL:https://scopequery.vs.ch/detail.aspx?ID=396297
 

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