|
ACMy Marc Morand, 2020/2, H 2 Discours de Marc Morand à l’occasion d’une journée organisée pour relever trois événements associés à Martigny, savoir : la nomination de Mgr Angelin Lovey comme prévôt de la Congrégation du Grand-Saint-Bernard, l’élection de Marcel Gross en tant que conseiller d’Etat
Contexte de plan d'archivage |
|
Niveau: | Série |
Zone d'identification |
Cote: | ACMy Marc Morand, 2020/2, H 2 |
Titre: | Discours de Marc Morand à l’occasion d’une journée organisée pour relever trois événements associés à Martigny, savoir : la nomination de Mgr Angelin Lovey comme prévôt de la Congrégation du Grand-Saint-Bernard, l’élection de Marcel Gross en tant que conseiller d’Etat, et la parution de l’ouvrage de Philippe Farquet, dit Alpinus, sur l’histoire de Martigny. |
Période de création: | 1953 |
|
Zone du contenu et de la structure |
Contenu: | Savoir : « Le Conseil communal de Martigny-Ville a pensé bien faire de marquer par cette journée trois événements auxquels notre cité a été particulièrement associée au cours de cette année.
Ce fut d’abord la bénédiction abbatiale de Monseigneur Lovey qui s’est déroulée avec tout le faste dû à cette grande solennité. Nous réitérons au jeune prélat nos félicitations et nos vœux les meilleurs pour une longue et fructueuses carrière à la tête de la Congrégation du Grand-Saint-Bernard, avec laquelle notre commune entretient les relations les plus cordiales, qui sont en même temps celles d’un bon voisinage, puisque nos deux maison, soit dit sans jeu de mots, ne sont séparées que par l’église, en lettres minuscules j’ajoute bien. Au surplus, le vitrail de notre Hôtel de Ville, dominé par la grande figure de Saint Bernard, dont entre parenthèse les traits sont paraît-il empruntés à un des convives ici présents, n’est-il pas un témoignage concret des liens qui unissent la Paroisse de Martigny à la Prévôté du Grand-Saint-Bernard depuis tantôt un millénaire.
L’autre événement est celui qi a porté à la plus haute magistrature cantonale M. Marcel Gross qui fut notre président du Tribunal pendant treize ans et dont tous ceux qui l’ont approché, pendant cette période, ont pu apprécier l’intégrité en même temps que l’humanité, qualités essentielles du bon juge. Je me souviens toujours, avec plaisir et cependant avec une pointe de mélancolie, des années lointaines où le futur conseiller d’Etat et colonel Gross était mon adjudant lorsque je commandais le bataillon 12 en 1929 et 1930. En 1929, c’était le cours de Martigny, célèbre par ses dianes quotidiennes jouées dans les rues par la fanfare entière du bataillon et pas ses relevés de garde solennels et spectaculaires qui attiraient chaque fin d’après-midi de nombreuses personnes sur la place Centrale. En 1930, c’étaient les grandes manœuvres où notre bataillon se distingua par la prise de Porsel. A cette époque fonctionnait comme adjudant du Régiment notre vice-président M. Closuit, et je n’oublierai pas non plus le modèle d’ordonnance de bureau du Bataillon que fut dans ces mêmes années notre ami Henri Besse, le chef comptable actuel de la Commune de Martigny-Ville. |
| Permettez-moi d’évoquer encore un souvenir des années de ma jeunesse qui me rattache à la famille Gross. M. le conseiller d’Etat sait-il que je fus le collègue de son grand-père M. le Président Louis-François Gross, lorsqu’il fut procédé au partage de l’ancienne commune de Salvan entre la Montagne et la Plaine, et que la convention de 1917 consacrant ce partage porte nos deux signatures. Aujourd’hui, si la magistrature assise de M. Marcel Gross n’est déjà plus qu’un souvenir pour lui, on ne peut cependant parler de fin, car c’est le cas où jamais de dire : « le phénix renaît de ses cendres ». En effet, c’est un Gross qui succède à un Gross, et un enfant de Salvan à un enfant de Salvan. A M. Jean-Maurice Gross, qui a fait de notre ville sa commune d’adoption depuis quelques années déjà, nous adressons nos félicitations chaleureuses et formons les vœux les plus sincères pour que, dans l’exercice de ses délicates et importantes fonctions, il trouve les grandes satisfactions que procure l’accomplissement du devoir au service de son pays.
Enfin, Messieurs, Pâques 1953 a vu la parution du livre regroupant les meilleurs écrits de notre regretté concitoyen Philippe Farquet sur Martigny et sa région. Nous ne saurions assez remercier M. le chanoine Alfred Pellouchoud et M. le chanoine Léon Dupont-Lachenal, avec lequel a collaboré M. Casanova, qui ont permis à notre Municipalité, grâce à leur bienveillance, leur érudition, leur savoir et leur amour de l’histoire, de publier [correction manuscrite illisible] ce livre qui, nous l’espérons, pénétrera bientôt dans tous les foyers de notre cité. On peut le dire ici entre nous : jusqu’à ces dernières années, notre localité, réputée pour l’aisance matérielle de bon nombre de ses habitants, travailleurs et commerçants avisés vivait d’une vie trop terre à terre, trop matérielle, ne s’attachant pas assez aux choses de l’esprit. Nous passions ainsi aux yeux de beaucoup pour des béotiens du Valais. Aujourd’hui, avec le grand vitrail de notre Hôtel de Ville et le livre de Philippe Farquet, nous avons mis à la portée de notre population le moyen de connaître, par l’image et par la lecture, les principaux épisodes de notre histoire, nos mœurs et coutumes et les sites de notre région avec leurs particularités. Nous avons conscience d’avoir de cette façon contribué à développer dans notre population le goût du beau et l’amour de notre petite patrie, élevant [correction manuscrite illisible] ainsi son cœur et son esprit vers des satisfactions d’un ordre supérieur ».
Papier, 1 exemplaire dactylographié avec corrections manuscrites. |
|
|
Utilisation |
Fin du délai de protection: | 31/12/1953 |
Autorisation nécessaire: | Aucune |
Consultabilité physique: | Sans restriction |
Accessibilité: | Publique |
|
URL vers cette unité de description |
URL: | https://scopequery.vs.ch/detail.aspx?ID=396303 |
|
Réseaux sociaux |
Partager | |
|
|