ACMy Marc Morand, 2020/2, H 1.2 Présentation faite par Marc Morand, président de la Ville de Martigny, du Général de Lattre de Tassigny à l’occasion de sa conférence à Martigny-Ville intitulée « de l’Ile d’Elbe au Rhin et au Danube »., 11.12.1949 (Document)

Contexte de plan d'archivage

Archives Valais / Archiv Wallis (Institution)
- Association des Archives de la Commune de Martigny (AACM) (Archives)
  - Archives privées - Familles, Associations, Sociétés (Archives)
    - AcMy Morand Fonds Morand Marc, 1866-1970 (env.) (Fonds)
      - ACMy Morand Marc, 2020/2, 1866-1970 (env.) (Fonds)
        
        ACMy Marc Morand, 2020/2, H Discours divers, 1949-1958 (Série)
        
        ACMy Marc Morand, 2020/2, H 1 Réception du Général Jean de Lattre de Tassigny à Martigny-Ville., 12.1949 (Série)
        
        ACMy Marc Morand, 2020/2, H 1.1 Discours de Marc Morand, président de Martigny-Ville, à l’occasion de la réception du Général Jean de Lattre de Tassigny à l’Hôtel de Ville de Martigny., 11.12.1949 (Document)
        ACMy Marc Morand, 2020/2, H 1.2 Présentation faite par Marc Morand, président de la Ville de Martigny, du Général de Lattre de Tassigny à l’occasion de sa conférence à Martigny-Ville intitulée « de l’Ile d’Elbe au Rhin et au Danube »., 11.12.1949 (Document)
        ACMy Marc Morand, 2020/2, H 1.3 Correspondance échangée entre le général Jean de Lattre de Tassigny et Marc Morand, président de Martigny-Ville, ensuite de la venue du général à Martigny., 13.12.1949-17.12.1949 (Document)

Niveau:

Document

Zone d'identification

Cote:

ACMy Marc Morand, 2020/2, H 1.2

Titre:

Présentation faite par Marc Morand, président de la Ville de Martigny, du Général de Lattre de Tassigny à l’occasion de sa conférence à Martigny-Ville intitulée « de l’Ile d’Elbe au Rhin et au Danube ».

Dates
Période de création:	11/12/1949

Support
Support / Träger:	Papier, 1 exemplaire dactylographié.

Zone du contenu et de la structure
Contenu:	Savoir : « Mon Général, ce matin, je vous ai salué au nom de notre petite cité, en ce moment c’est le salut et l’hommage de toute une population de notre région que j’ai l’honneur de vous apporter. D’une population accourue pour voir et entendre le célèbre général dont les exploits durant la dernière guerre ont été portés sur les ailes de la Renommée jusqu’aux villages les plus reculés de nos vallées alpestres, le général désigné par les Nations signataires du pacte de Bruxelles pour exercer les fonctions de Commandant en chef des Armées de terre de l’Europe occidentale. Nous savons comment vous avez conquis vos grades et mérité les plus hautes distinctions militaires dès la Première guerre mondiale en passant par la campagne du Rif au Maroc, puis en France où votre science militaire fit de vous un des principaux collaborateurs du Commandement de l’Armée et enfin pendant la deuxième grande guerre. Le plus jeune général de l’Armée française au début de 1939, vous étiez à la tête de la 14e division d’infanterie lorsque l’armée allemande lança sa grande offensive en Mai 1940 et quand l’Armistice mit une fin provisoire à la lutte des armes, votre division avait conservé un excellent moral et toute sa valeur combative, malgré les dures batailles qu’elle avait dû engager contre un ennemi très supérieur en nombre.
	Mais, cet armistice ne vous laisse pas inactif. Dès le mois de juillet, vous consacrez toutes vos forces à la reconstitution de l’Armée française et, nommé Commandant supérieur des troupes en Tunisie, vous n’avez pas tardé à inquiéter le commandement allemand par les mesures que vous avez prises dans cette région pour la mettre en état de défense contre les menaces de l’Axe. Ces mesures provoquèrent votre renvoi en France, où vous prenez le commandement de la XVIe région militaire à Montpellier. Et, en Novembre 1942, lorsque l’armée allemande envahit la zone libre, vous donnez l’ordre à vos troupes de résister ; mais, trahi, arrêté et condamné à dix ans d’emprisonnement, vous êtes enfermé dans la prison de Riom, d’où quelques mois plus tard, avec une audace inouïe, vous réussissez à vous échapper et à gagner Londres, puis Alger. C’est là que, en 1943, le général de Gaulle vous confie le commandement de la Première Armée française, promise, grâce à vos éminentes qualités militaires doublées de votre ardeur de patriote, à la plus haute destinée : la libération de la France. C’est cette épopée glorieuse que vous allez évoquer dans quelques instants, mon général. Mais auparavant, permettez-moi de vous exprimer, en peu de mots, les sentiments que nous inspire le grand pays qui est le vôtre. Malgré les revers et les meurtrissures graves qu’elle a subis pendant le deuxième guerre, la France n’en demeure pas moins un pays prestigieux qui attire les autres peuples et fait leur admiration grâce à ses siècles de culture, à sa tradition de goût, à l’intelligence rapide de sa population et au travail de ses fils.
	Un de nos grands écrivains écrit dans un livre récent : « Le prestige de la France à l’étranger demeure, dû par une bonne part au caractère dramatique de son histoire, à ses luttes héroïques pour la liberté, à ses miraculeuses résurrections. L’histoire de la France, comme jadis celle de la Grèce, a le singulier privilège de passionner les peuples de la terre au point qu’ils prennent tous part aux querelles françaises. L’histoire de Jeanne d’Arc, celle des rois de France, celle de la Révolution française, celle de la Marne, celle de la Résistance, font partie du patrimoine de l’espèce humaine ». Mon Général, la France, bastion de la civilisation européenne, berceau de la liberté et du respect de la dignité de l’individu, terre des idées généreuses, se relève rapidement de ses blessures, elle a déjà pris rang parmi les quatre grandes nations qui mènent l’humanité et, dans ce monde bouleversé, elle sera pour les peuples un guide précieux pour un avenir que nous voulons espérer meilleur. C’est dans ces sentiments, mon Général, que nous allons vous écouter ».