ACMy Marc Morand, 2020/2, I 3 Discours de Marc Morand, président de Martigny-Ville, à l’occasion du 25e anniversaire de la construction du temple protestant à Martigny., 02.02.1958 (Série)

Contexte de plan d'archivage


Niveau:Série

Zone d'identification

Cote:ACMy Marc Morand, 2020/2, I 3
Titre:Discours de Marc Morand, président de Martigny-Ville, à l’occasion du 25e anniversaire de la construction du temple protestant à Martigny.
Période de création:02/02/1958

Zone du contenu et de la structure

Contenu:Savoir :
« Je remercie le comité de la paroisse protestant de Martigny d’avoir bien voulu par son aimable invitation au président de Martigny-Ville, associer notre commune à cette fête, fête du souvenir, puisqu’il s’agit d’un double jubilé et fête d’un inauguration qui marque une nouvelle étape dans la vie religieuse des protestants que vous me permettrez d’appeler tout bonnement des « protestant de chez nous ». Je suis heureux d’être en cette journée l’interprète du Conseil municipal de la Ville de Martigny pour vous présenter officiellement nos hommages, nos félicitations et nos vœux les meilleurs pour votre paroisse. Tout à l’heure, votre président M. Voegeli a rappelé avec gentillesse que, il y a 25 ans, j’avais déjà eu l’honneur d’être des vôtres à l’inauguration de votre temple. Depuis cette époque, lointaine pour ceux qui sont aujourd’hui dans la force de l’âge, mais qui paraît d’hier à celui qui vous parle tant les années passent vite à mesure que l’on s’approche de la vieillesse, depuis cette époque dis-je, j’ai conquis un nouveau grade qui me fait l’égal de votre président, puisque depuis deux décades je préside aussi un Conseil de paroisse découlant des dispositions constitutionnelles et légales du canton du Valais. C’est pourquoi l’on dit parfois, non sans une pointe d’humour, que je cumule ainsi les fonctions de président de la Ville et de prieur laïque de l’Ancienne grande commune de Martigny.

A ce double titre, il me plaît, Mesdames et Messieurs, de souligner les bons rapports qui ont toujours existé à Martigny entre la colonie protestante – oh excusez-moi ce mot qui a pris un sens vraiment péjoratif à noter époque d’anticolonialisme – et je dis enter nos compatriotes réformés et le reste de notre population. Ces bonnes relations se traduisent entre autres par votre participation à la vie culturelle, sociale et politique de notre région. Votre collaboration, fruit d’une réciproque compréhension, fait de vous des Valaisans d’adoption qui vivez de notre vie, et dont nous apprécions les qualités qui sont l’apanage des bons citoyens.
Par tradition de famille, pour ne pas employer une autre expression que ne serait pas à sa place ici, celui qui s’adresse à vous en ce moment a toujours respecté, pourvu qu’elles soient sincères, les opinions religieuses, la liberté de croyance et de pensée d’autrui, car il se garde bien de prétendre avoir le monopole de la vérité pour lui. « Un être qui croit détenir la vérité est toujours dangereux » lisais-je hier dans le bulletin mensuel de la « Guilde du livre ». Cet aphorisme est peut-être trop absolu, mais il est certainement à craindre qu’une telle attitude n’entraîne l’intolérance. Or, dans un pays qui se dit civilisé dans le sens qu’il faut donner à ce qualificatif, l’intolérance doit faire place non seulement à la tolérance, mais à la compréhension, à la fraternité et à la paix entre les hommes de bonne volonté. Ce sont là les fondements et la doctrine chrétienne. C’est dans ces sentiments que je lève mon verre à la prospérité de votre paroisse et que je bois à votre bonne santé à tous ».

Papier, 1 exemplaire dactylographié avec corrections manuscrites.
 

Utilisation

Fin du délai de protection:31/12/1958
Autorisation nécessaire:Aucune
Consultabilité physique:Sans restriction
Accessibilité:Publique
 

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URL:https://scopequery.vs.ch/detail.aspx?ID=396316
 

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