ACMy Marc Morand, 2020/2, I 2 Discours de Marc Morand, membre du Conseil Mixte de Martigny, à l’occasion de l’intronisation du prieur Clivaz., 12.08.1956 (Série)

Contexte de plan d'archivage


Niveau:Série

Zone d'identification

Cote:ACMy Marc Morand, 2020/2, I 2
Titre:Discours de Marc Morand, membre du Conseil Mixte de Martigny, à l’occasion de l’intronisation du prieur Clivaz.
Période de création:12/08/1956

Zone du contenu et de la structure

Contenu:Savoir :
« Le Conseil Mixte, les autorités communales et la population de la Grande paroisse de Martigny sont heureux de féliciter et de saluer aujourd’hui comme leur prieur un prêtre dont plusieurs années d’activité dans cette paroisse ont révélé les belles qualités. C’est vous dire, M. le Prieur, combien nous applaudissons au choix judicieux de votre supérieur Monseigneur Lovey, et combien vous êtes le bienvenu à la tête de notre paroisse que vous connaissez bien et que vous saurez diriger avec [illisible] et compétence, et dans le plus pur esprit du christianisme, en vrai et bon pasteur qui prend soin de toutes ses brebis, même si elles ne sont pas toutes d’une docilité parfaite. C’est ainsi que lorsqu’il vous arrivera de vous trouver en présence de paroissiens moins fervents que d’autres – oh ! je ne fais aucunement allusion à ma personne – vous vous souviendrez volontiers de ce passage d’une épître de l’apôtre Paul aux Romains, où il dit que « Ce ne sont pas ceux qui la mettent en pratique qui se justifieront » et d’ajouter : « C’est ce qui apparaîtra le jour où Dieu jugera les actions secrètes des hommes ».

Monsieur le Prieur, vous êtes le septième prieur de Martigny que j’aurai connu, et comme beaucoup de bonnes choses vont par sept – bien entendu pas les sept péchés capitaux –, je ne puis m’empêcher – au risque d’encourir les foudres du bulletin paroissial dont le dernier numéro fait un sort aux superstitions –, je ne puis m’empêcher dis-je de voir dans la coïncidence de ce chiffre généralement bénéfique, l’heureux présage d’un long et fructueux ministère et des bonnes relations qui continueront à exister entre les autorités religieuses et civiles dans un climat de compréhension réciproque.
Et puisque j’en suis à des chiffres, je me permets aussi de signaler que c’est la quatrième fois qu’en ma qualité de membre du Conseil Mixte j’assiste officiellement à l’installation d’un prieur à Martigny. Vos deux prédécesseurs immédiats, MM. les prieurs Pignat et Besson, de de regrettée mémoire et auxquels nous consacrons en ce jour une pensée émue, ont tous deux été enlevés brutalement et prématurément à l’affection de leurs paroissiens, justifiant ainsi ces paroles du poète : « Ceux qui meurent jeunes sont aimés des dieux ». Quant à mon ami et contemporain M. l’ancien prieur Cornut, est-ce à dire que si le bon Dieu n’a pas encore voulu vous reprendre, il vous aime moins ? Je ne le pense pas, puisque la Vie est un don du Tout-Puissant, mais pour le moment votre place est à la salle d’attente et je souhaite qu’il en soit ainsi pendant longtemps pour M. le chanoine Clivaz, afin qu’il conserve de très nombreuses années ce titre de prieur de Martigny, dont la modestie s’accommodera facilement puisque, ancien prieur claustral du Grand-Saint-Bernard, cette appellation lui est déjà familière.

Sans doute, M. le Prieur, les fonctions que vous inaugurez vous procureront, à côté des grandes satisfactions du devoir accompli, de nombreux soucis et parfois des désillusions. C’est le lot de tous ceux qui sont appelés à tenir un gouvernail, mais votre esprit profondément chrétien vous guidera dans vos décisions et vous permettra de surmonter avec sérénité les difficultés que vous rencontrerez. Quant à moi qui ai eu l’occasion, il y a quelque temps, de traiter avec vous d’une affaire particulièrement grave et épineuse, d’où pouvait dépendre le bonheur ou le malheur d’une famille, j’ai apprécié à leur juste valeur, votre bon sens et votre précieux concours, ce qui me permet de vous dire, sans aucune flatterie, ma conviction que le poste de chef de la paroisse de Martigny est entre de bonnes mains, et que vous serez digne des meilleures de ceux qui vous ont précédé dans cette charge pleine de responsabilité ».

Papier, 1 exemplaire manuscrit avec corrections.
 

Utilisation

Fin du délai de protection:31/12/1956
Autorisation nécessaire:Aucune
Consultabilité physique:Sans restriction
Accessibilité:Publique
 

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URL:https://scopequery.vs.ch/detail.aspx?ID=396315
 

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