CH AEV, AC Nendaz, Pg 43 a) Sur la crête de la Dent de Traccuyt, pardevant Johannes de Platea, citoyen et banneret du dizain de Sion, juge et commissaire ad hoc, délégué par l'évêque de Sion selon mandat du 2 août. Un litige avait surgi au tribunal épiscopal entre les procureurs et syndics d'Iséra

Contexte de plan d'archivage


Niveau:Document

Zone d'identification

Cote:CH AEV, AC Nendaz, Pg 43
Titre:a) Sur la crête de la Dent de Traccuyt, pardevant Johannes de Platea, citoyen et banneret du dizain de Sion, juge et commissaire ad hoc, délégué par l'évêque de Sion selon mandat du 2 août. Un litige avait surgi au tribunal épiscopal entre les procureurs et syndics d'Isérables Jacobus Villiamoz, métral, Berthodus Fabri et Nycodus Monet alias Chretinan, selon procuration du 2 août 1551 signée par Theobaldus Majoris, notaire, d'une part, et les probes Franciscus Bornet, ancien lieutenant du major de Nendaz et métral, Berthod du Praz de Verey et Bastianus Deresy alias Wrel, syndics de Nendaz, défendeurs.
Les syndics d'Isérables avaient obtenu contre ceux de Nendaz un mandat épiscopal tendant à relâcher les troupeaux de moutons de ceux d'Isérables qui avaient pâturé précédemment sur leur montagne de Traccuit en la Lietz; ils avaient offert caution de juri stando par Claudius Masseti, notaire citoyen de Sion. Les syndics de Nendaz s'y refusaient, prétendant avoir saisi ces brebis sur des pâturages appartenant à ceux d'Isérables, et niant que cela leur appartint (sic). Ils réclamaient caution dans les mains de la justice de Nendaz, selon la coutume de Nendaz.
Les parties furent assignées à la sentence du juge de l'évêque, mais ce dernier, pour éviter de grands frais entre communes voisines, fixa un arbitrage sur le lieu du litige, en vue d'une sentence définitive si possible.
Le commissaire ayant pris avec soi Philippes de Torrente, châtelain de Sion, Hans Thenen, Mauricius Waldinus, ancien châtelain de Sion, Franciscus de Bertherinis, notaire et major de Vex, et le notaire soussigné, parvint d'abord au lieu où paissaient les moutons avant le gagement. Ils ont examiné sous serment les gardes de Nendaz qui ont fait la saisie, et 2 bergers d'Isérables qui les gardaient audit jour. Leurs dépositions ont concordé. On lut ensuite un albergement ou une vente d'Isérables de 3 sezans de droit d'alpage à percevoir sur la montagne de Traccuit sur Nendaz, selon le vidimus de Claudius de Vinea et Franciscus Kalbermatter, notaires de Sion, acte mentionnant notamment la partie sud de Traccuit, vers le lieu où paissaient les brebis saisies. Et au sujet des limites, on a questionné 4 probes hommes parmi les plus âgés délégués d'Isérables, ainsi que 4 personnes des plus âgées de Nendaz. Les témoignages ont concordé avec l'acte produit par Isérables, notamment pour la dent dite "de Traccuyt", en descendant jusqu'à la limite dite "La Lavanchy douz Lavanchier", divisant cette montagne de Traccuet des pâturages communaux de Nendaz et en partie la montagne au sommet et sous Sivier. Les assesseurs ont visité les limites de la dent de Traccuit et d'un autre sommet ou "den de Imeteur" (?) en descendant directement au "Lauenchiz douz Lavanchier", limite séparant Tracuit des pâturages de Nendaz, et en partie la montagne de Siviez au sommet.
Les arbitres ont donc reconnu que les moutons d'Isérables ont été saisis sur les pâturages communaux de Nendaz, au dire des gardes de Nendaz. Mais par gain de paix, ils ont prononcé que ces troupeaux de moutons seraient rendus à ceux d'Isérables moyennant paiement des frais de garde du troupeau et des frais de justice; mais ceux causés parce que les troupeaux ont gâté les pâturages achetés "eys Etrobles" ou de ceux d'Isérables, ceux-ci n'y seront pas tenus.
Pour éviter des contestations futures, les arbitres ont ordonné pour la séparation de cette montagne de Traccuit entre Nendaz et Palpe de Sivier, au sommet du mont de Traccuit, qu'on observerait à perpétuité les limites suivantes: la dent dite "de Traccuit" en descendant directement par "laz Serraz Siaz", jusqu'à la dent de Myetena, et de là en descendant par le sommet de la Lavienchiz du Lavienchier, première limite sur territoire des demandeurs.
Sur ces 3 limites, 3 pierres seront plantées en mémoire perpétuelle. Les autres confins mentionnés dans l'acte de ceux d'Isérables au sujet de Traccuy, sont confirmés; des pierres seront posées selon l'usage, pour délimiter la montagne et les biens communaux et possessions de ceux de Nendaz, pour éviter des frais, mais sans autre dérogation. Les frais de saisie des brebis sont compensés entre les parties, chacune supportant les siens. Les frais du présent arbitrage sont répartis ainsi: frais de cheval et de table, par les syndics de Nendaz; les honoraires, par ceux d'Isérables.
Cet arbitrage a été lu en langue vulgaire, sur le lieu du différend, soit sur la dent de Traccuit, et les probes hommes ont juré de le faire respecter.
b) 1552, 28 octobre, Sion, Majorie, salle du tribunal, devant l'évêque Johannes Jordan. Noble Johannes de Platea de Sion, banneret du dizain, accompagné de Philippes de Torrenté, châtelain de Sion, de Hans Thenen et de Mauricius Waldin de Sion, ses assesseurs, à teneur du mandat ci-dessus ont fait rapport de l'arbitrage en présence de Jacobus Liviodi de Sion et de Georgius Bardi, notaire, qui l'ont reçu pour les hommes de Nendaz et d'Isérables. Sur ce, l'évêque approuve le prononcé, décidant que cette montagne de Traccuit doit être bien délimitée des biens communaux et des possessions de Nendaz, en vue de maintenir la paix. Les parties en ont requis testimoniales. Le notaire J[oannes] Bullieti les a signées en présence de Michael Camelli, chanoine du Mont-Joux, de Michael Rumeri, notaire, et d'Anthonius Maioris, camérier de l'évêque, citoyen de Sion. Chaque partie en a requis testimoniales sous le sceau du juge.

Dates

Période de création:03/08/1552 - 28/10/1552

Support

Support / Träger:Papier appendu sur simple queue, parchemin 45x51 cm.
Description de sceau:Sceau du juge, sans trace de sceau (peut-être tombé?)

Zone du contexte

Rédacteur / Redakteur:a) Jo[annes] Bullieti, notaire
Témoins / Zeugen:a) Andreas Friganti de Sion, Anthonius Triebmant, procureur fiscal de l'évêque, notaire, avocats des parties.

Zone des conditions d'accès et d'utilisation

Langue:Latin
 

Utilisation

Fin du délai de protection:31/12/1582
Autorisation nécessaire:Aucune
Consultabilité physique:Sans restriction
Accessibilité:Publique
 

URL vers cette unité de description

URL:https://scopequery.vs.ch/detail.aspx?ID=101315
 

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