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CH AEV, AC Ardon, Pg 36 Un différend s'était produit entre les communes d'Ardon-Chamoson d'une part et Georgius Puctyer, Johannes Cudreri et Anthonius Gonsloz de Vertroz, d'autre part, au sujet des barrières de "Byoudron" faites par ceux de Vétroz au grand préjudice des biens communaux d'Ardon et
Contexte de plan d'archivage |
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Niveau: | Document |
Zone d'identification |
Cote: | CH AEV, AC Ardon, Pg 36 |
Titre: | Un différend s'était produit entre les communes d'Ardon-Chamoson d'une part et Georgius Puctyer, Johannes Cudreri et Anthonius Gonsloz de Vertroz, d'autre part, au sujet des barrières de "Byoudron" faites par ceux de Vétroz au grand préjudice des biens communaux d'Ardon et de Chamoson, au dire de leurs procureurs. C'est pourquoi le bailli Petrus Allet, juge et arbitre dans cette cause, s'est transporté avec ses conseillers pris dans chaque dizain sur le lieu du litige le 3 janvier de l'année présente, en vertu du renvoi des deux parties fait en conseil général des députés des Sept dizains ces derniers jours, à Sion. Ont comparu Franciscus de Montana et Claudius de Lobio junior, procureurs d'Ardon, selon procuration signée par Rodolphus de Lovina notaire, le 31 octobre 1563, Bartholomeus Burryz, Mauricius Galliardi et Johannes Panelli junior, procureurs de Chamoson selon procuration signée par Petrus Cudrery notaire, du 30 juillet 1562, à qui se sont joints: Claudius de Lobio, capitaine, Monetus Reymondolaz et Mauricius et Rodolphus de Lovina, père et fils et plusieurs autres qu'on ne désigne pas ici, avec Anthonius Mayentzet, leur avocat: ils allèguent qu'il y a 20 ans environ, le Rhône avait son cours au lieu où se trouvent leurs barrières, et que depuis lors, on a construit des barrières qui ont détourné le Rhône de son vrai et ancien cours, de sorte que maintenant le Rhône fait un long circuit, dévastant les biens communaux d'Ardon-Chamoson. Ils s'offrent à le prouver; les demandeurs demandent vision locale et que ceux de Vertroz soient astreints à détruire ces barrières, pour que le Rhône reprenne son vrai ancien cours, et que les défendeurs soient condamnés aux frais. Ont comparu d'autre part Georgius Puctyer procureur de Maria sa belle-fille, selon procuration signée par Franciscus Delicto notaire et châtelain de Conthey le 19 novembre 1561 et Johannes Cudereri procureur de Francesia son épouse et Anthonius Gonfloz procureur de Claudia sa belle-fille, filles de feu Anthonius Berset, selon procuration signée par Bartholomeus de Madiis notaire, du 5 janvier de l'année présente, avec leur avocat Franciscus Truchard. Ils nient avoir fait ces barrières, prétendant les maintenir comme ils les ont trouvées. Ils nient que le Rhône ait eu un cours droit près de ces barrières, mais les trois de Vertroz disent qu'une petite partie de l'eau du Rhône avait débordé et restait stagnante en ce lieu. Ils s'offrent à l'établir par témoins. Ceux d'Ardon et de Chamoson y consentent et offrant aussi des témoignages. Après des allégations qu'on omet par souci de brièveté, le bailli, après avoir entendu les parties, visité les barrières et les deux bords du Rhône, a demandé aux parties de se contenter d'un prononcé amiable. Après avoir pris conseil de Johannes de Platea banneret et châtelain de Sion, de Franciscus Curttoz ancien gouverneur de Sierre, de Johannes Tschinnig ancien gouverneur, de Loèche, de Johannes Roten banneret de Rarogne, de Johannes de Turre, ancien capitaine en France, de Viège, de Caspardus Furgger capitaine du dizain de Brigue, de Johannes Schmidt ancien gouverneur, de Conches, tous députés, le prononcé est le suivant: La paix est rétablie entre les parties. Ceux de Vertroz doivent détruire les barrières et enlever tout le matériel, bois, pierres, etc. tant sur la terre que sur le sable, pour que le Rhône reprenne son cours. Si ceux de Vertroz ne le font pas suffisamment ceux Ardon-Chamoson pourront le faire mais sans creuser plus profond que la base de ces matériaux, On ne reconstruira, pas de barrières en ces lieux, mais |
| pour la préservation des biens et possessions de Vertroz qui dépendent des fiefs des patriotes, sur toute la longueur desdits fiefs, ceux de Vertroz pourront construire des barrières sans coude ni bras ("cubitos sive brachia") faisant saillie; les barrières seront égales et partout liées (en français: "barrières cousues"). Ceux d'Ardon-Chamoson pourront établir des barrières pour la défense de leurs biens communaux, et ils payeront les frais de la visite, de la sentence ainsi que les sportules des députés. |
Dates |
Période de création: | 03/01/1565 |
Lieu: | Sion, Majorie |
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Support |
Support / Träger: | Parchemin, 54x37,5 cm |
Description de sceau: | Sceau du bailli sur papier, pendant sur simple queue. |
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Zone du contexte |
Signature: | J. Kalbermatter a écrit et signé la grosse. |
Témoins / Zeugen: | Johannes am Ried, Franciscus Locher et Anthonius Im Winckelried, familiers du bailli. |
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Utilisation |
Fin du délai de protection: | 31/12/1595 |
Autorisation nécessaire: | Aucune |
Consultabilité physique: | Sans restriction |
Accessibilité: | Publique |
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URL vers cette unité de description |
URL: | https://scopequery.vs.ch/detail.aspx?ID=111654 |
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