ACMy Marc Morand, 2020/2, E 1.5 Discours de Marc Morand, président de Martigny-Ville, à l’occasion de la visite d’une délégation venant de Chamonix [en lien avec le « Triangle de l’Amitié », fondé en 1957 ?], 1959 (Document)

Contexte de plan d'archivage


Niveau:Document

Zone d'identification

Cote:ACMy Marc Morand, 2020/2, E 1.5
Titre:Discours de Marc Morand, président de Martigny-Ville, à l’occasion de la visite d’une délégation venant de Chamonix [en lien avec le « Triangle de l’Amitié », fondé en 1957 ?]

Dates

Période de création:1959

Support

Support / Träger:Papier, 1 exemplaire manuscrit, avec corrections.

Zone du contenu et de la structure

Contenu:Savoir :
« J’apporte à la capitale française de l’alpinisme et à cette magnifique région le salut de la petite ville de Martigny. Je le fais avec d’autant plus de sincérité que nos deux cités et leurs habitants entretiennent entre eux depuis fort longtemps les relations les plus cordiales et que, personnellement, dès le temps de ma jeunesse – hélas fort lointaine – j’ai toujours eu beaucoup de plaisir à me rendre à Chamonix, non seulement pour admirer ce site merveilleux, mais pour y [illisible] avec des amis et des connaissances avec lesquels il fait bon se rencontrer ; sans compter les liens de famille qui m’unissent à quelques Chamoniards et l’origine de ma famille qui est savoyarde.

Messieurs, celui qui vous parle a suffisamment d’années derrière lui pour se souvenir de l’époque où tous les matins et tous les soirs de la bonne saison, sa cité natale retentissait du joyeux carillon des grelottières des nombreuses voitures et diligences chargées d’étrangers qui partaient pour Chamonix ou en venaient. Grâce à sa situation topographique à l’entrée de plusieurs vallées alpestres, et notamment grâce à la célébrité de la région de Chamonix tout proche d’elle, Martigny comptait alors parmi les plus importantes cités hôtelières du Valais, et sa population vivait en grande partie de cette industrie. De nombreux hôtels, le Grand Hôtel du Mont-Blanc, le Grand Hôtel Clerc, l’Hôtel National, l’Hôtel de l’Aigle, les Hôtels de la Tour, du Grand-Saint-Bernard, de la gare et d’autres encore, étaient exploités avec succès, maintenant un lien constant d’amitié et d’affaires entre nos deux centres touristiques.
Mais, fait paradoxal, la construction du chemin de fer de Martigny à Chamonix, contrairement aux prévisions d’alors, fut une des causes du déclin, pendant une quarantaine d’années, de notre industrie hôtelière et de nos relations avec le bassin hôtelier de Chamonix, de telle sorte que plusieurs des hôtels que je viens d’énumérer durent fermer leurs portes. Il a fallu le développement prodigieux du tourisme automobile [tracé : la nouvelle direction avisée de la Compagnie du Martigny – Châtelard avec M. Cyrille Sauthier auquel je me plais à rendre un hommage bien mérité] pour que reprenne ces bonnes et nombreuses relations d’antan, que favorisera aussi la nouvelle route de la Forclaz et, est-il téméraire de le proclamer, les futurs tunnels du Mont-Blanc et du Grand-Saint-Bernard qui permettront de créer un circuit magnifique, dont Chamonix, Courmayeur, Aoste et Martigny seront les étapes principales, « jouant », si l’on peut s’exprimer ainsi, sur les deux tableaux. Au surplus, votre cité, Messieurs de Chamonix, votre cité qui jouit d’une si grande réputation dans le monde, dont l’équipement touristique offre à ses hôtes, en été comme en hiver, tout ce qu’ils peuvent désirer d’une grande station hôtelière, ne peut qu’envisager avec sérénité et confiance un avenir qui s’annonce sous les meilleurs auspices, et dont répond la prospérité d’aujourd’hui.

Messieurs, je me souviendrai toujours avec quelle émotion, peu après la dernière guerre mondiale, je foulais pour la première fois le sol de la France, encore meurtrie de ses profondes blessures. C’était précisément à Chamonix, où une assemblée présentant quelque analogie avec celle d’aujourd’hui nous réunissait. Aujourd’hui, nous applaudissons au magnifique redressement de cette France qui s’apprête à reprendre son rôle de grande puissance pour le plus grand bien de l’Europe occidentale, berceau de notre vieille civilisation ».
 

Utilisation

Fin du délai de protection:31/12/1959
Autorisation nécessaire:Aucune
Consultabilité physique:Sans restriction
Accessibilité:Publique
 

URL vers cette unité de description

URL:https://scopequery.vs.ch/detail.aspx?ID=396269
 

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